Au matin du quatrième jour, les routiers s'occupent de l'entretien de l'Eglise de Murat. Celle-là même où ils avaient entamé la Route par la prière.
Balayer les sols, astiquer les ornements, recycler les cierges, le travail ne manque pas et Olivier, le sacristain, s'emploie à distribuer les tâches, donnant un coup de main aux uns, conseillant les autres. La sacristie regorge de trésors. Ces merveilles s'offrent à nos yeux: ostensoirs, calices, chasubles... ad majorem Dei Gloriam. On y trouve même un support de cierge taillé dans un obus de 14. Balai, aspirateur, Opinel, essuie-meuble, chalumeau, tout l'attirail y passe.
S'ensuit la messe, de nouveau célébrée par le Père Marc-Emmanuel, cette fois-ci devant une assemblée composée de guides et de routiers. En ce jour de la fête des Saints Innocents, la question de la sainteté de ces pauvres enfants massacrés par Hérode pose problème. Pourquoi, sans avoir été baptisés, peuvent-ils être saints ? Sans absolument remettre en cause le baptème des petits enfants, il apparaît la possibilité qu' a le Seigneur de sauver les non-baptisés par des voies que lui seul connaît. De même, par l'avortement, massacre-t-on sans doute des saints...
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